La signalisation routière, un langage à part entière
La signalisation routière comprend tous les signaux présents sur les voies de circulation dont la première fonction est d’assurer la sécurité de tous : conducteurs, cyclistes, piétons…
De différents types : panneaux, marquage au sol, balises ou bornes, ils peuvent renseigner l’usager de la route auxquels ils s’adressent, lui interdire de faire quelque chose ou à contrario l’y obliger.
Pour préparer votre examen du code de la route, vous devez apprendre à déchiffrer l’ensemble des signaux présents sur le domaine routier. Vous serez ainsi en mesure de prendre les informations nécessaires autour de vous et d’adopter les comportements adaptés.
5 compétences visées par les savoirs liés à la signalisation :
• Rechercher la signalisation, les indices utiles et en tenir compte
• Adapter l’allure aux situations
• Positionner le véhicule sur la chaussée et choisir la voie de circulation
• Croiser, dépasser et être dépassé
• S’arrêter et stationner en épi, en bataille et en créneau
La signalisation horizontale : un guide pour se positionner sur la chaussée
Le principal objectif du marquage au sol est d’indiquer à l’usager le bon positionnement sur la chaussée :
- Pour circuler en marche normale ;
- Pour dépasser ;
- Pour changer de direction ;
- Ou encore s’arrêter ou stationner.
La couleur du marquage au sol
- Le blanc est utilisé pour le marquage courant ;
- Le marquage vert est destiné à la signalisation liée aux cyclistes ;
- Le marquage bleu délimite le stationnement en zone bleue ;
- Le marquage damier rouge présent sur l’autoroute indique une voie d’arrêt d’urgence.
Focus : couleur jaune :
Quand il est utilisé sur le bas côté de la route, le marquage jaune interdit l’arrêt et le stationnement.
Mais le jaune est aussi la couleur indiquant le caractère temporaire d’une signalisation. Ainsi lorsque l’on est confronté à un marquage au sol blanc et un marquage au sol jaune, c’est le marquage jaune qui doit être respecté, notamment en cas de travaux.
Les flèches
Les flèches de rabattement et fin de voie
Elles sont au nombre de trois. Placées au milieu d’une voie, elles informent le conducteur de la réduction du nombre de voies. Le conducteur devra donc rejoindre la voie adjacente avant la dernière flèche. Insérées dans une ligne d’avertissement elles alertent sur la présence d’une ligne continue. Tout dépassement doit donc être terminée avant d’arriver sur la 3ème flèche et renoncer à tout dépassement dès la première flèche.
Les flèches directionnelles :
Les flèches directionnelles indiquent au conducteur la position sur la chaussée en fonction de la direction que l’on souhaite prendre.
Les lignes
Les lignes de rive :
Les lignes de délimitation de voies :
La ligne continue
Les lignes de délimitation de voies permettent de distinguer les différentes voies, leur sens de circulation ainsi que de la possibilité ou non de dépasser.
La ligne blanche continue est dite “infranchissable”. Elle sépare deux sens de circulation et elle interdit le dépassement.
La ligne discontinue
La ligne mixte
La ligne de dissuasion
La ligne de dissuasion alterne des traits blancs de 3m avec des espaces de seulement 1m33. Elle sépare également 2 sens de circulation. Seul le dépassement des véhicules lents est autorisé pour les 2 sens de circulation.
La ligne d'avertissement avec flèche de rabattement
La ligne d’avertissement avec flèche de rabattement se compose, comme la ligne de dissuasion, de traits blancs de 3m séparés d’espace d’1m33. Elle intègre également les 3 flèches de rabattement. Elle avertit l’usager de la présence imminente d’une ligne blanche, il doit donc terminer son dépassement avant la 3ème et dernière flèche.
La ligne discontinue à trait large
Autres marquages
Les emplacements et les aires réservés :
Aires réservées aux bus.
Les zébras
Les lignes d'effets
- Les lignes d’effet complètent certains signaux verticaux
- La ligne de stop : elle accompagne le panneau Stop et indique au conducteur à quel endroit marquer l’arrêt.
- Les pointillés de cédez-le-passage : associés au panneau cédez-le-passage, ils matérialisent l’endroit où s’applique le signal.
- La ligne de feux : indissociable du feux tricolore, elle indique la limite à ne pas dépasser lorsque le feu est rouge. Comme leur nom l’indique, elles matérialisent donc au sol l’endroit où le signal vertical prend effet
La voie de détresse (lit d'arrêt d'urgence)
Matérialisée par un damier rouge, elle permet un arrêt d’urgence. On la trouve le plus souvent sur autoroute dans les fortes descentes.
Le passage piéton
La signalisation verticale : savoir lire les panneaux, les balises et les bornes, comprendre le fonctionnement des feux
Les panneaux, les panonceaux, les balises, les bornes ainsi que les feux tricolores sont autant de signaux dont il faut apprendre à déchiffrer le message pour garantir sa sécurité et celle des autres sur les voies de circulation.
Avant d’aborder les différents types de signaux, il faut comprendre la hiérarchie des signaux, c’est-à-dire le message à suivre prioritairement lorsque plusieurs signaux coexistent.
Les agents
Les feux
Les feux prennent le dessus par rapport aux panneaux.
Les panneaux
Apprendre à lire un panneau
La couleur
- Le rouge, c’est le danger et/ou l’interdiction
- Le bleu correspond à une indication ou une obligation
- Les couleurs marron, vert et blanc sont synonyme d’information, de renseignement
- Le jaune marque le caractère temporaire de la signalisation.
La forme
- Le triangle est associé au danger
- Le rond donne un ordre
- Le carré est lié à l’indication
- Le rectangle correspond à la localisation
- La flèche est en lien avec les directions
Le pictogramme
Il s’agit du dessin qui va symboliser ce qu’annonce le panneau : préciser le danger dont il est question, définir l’ordre à respecter ou indiquer une direction à suivre par exemple.
Le pannonceau
Les panonceaux viennent compléter et préciser le message du panneau. Ils peuvent renseigner sur une distance, une étendue, une direction, permettre à l’usager d’identifier une route, une autoroute, un échangeur ou un service. Ou préciser la catégorie d’usagers concernée par le panneau. Ils peuvent être de différentes formes : carré, rectangle ou triangle
L'implantation
Lorsque le message est compris, il faut identifier à partir de quand et jusqu’où il s’applique. C’est en fonction des éléments vu précédemment (couleur, forme, panonceaux) que vous allez pouvoir le définir.
Les types de panneaux
Les panneaux de danger
Les panneaux de danger se caractérisent par un triangle rouge et blanc lorsque le danger est permanent, rouge et jaune lorsqu’il s’agit d’un danger temporaire (le temps de travaux par exemple).
Ils sont implantés à 50 m du danger en ville et 150m du danger hors agglomération. Cette différence s’explique par les vitesses pratiquées en ville (50km/h) et hors agglomération (jusqu’à 90km/h). A 50 km/h, on parcourt environ 12 mètres par secondes tandis qu’à 90kms/h on parcourt 24 mètres par seconde. Sachant qu’il faut en moyenne 5 secondes pour réagir et s’arrêter, il me faudra donc une distance plus longue pour m’arrêter lorsque je roule plus vite. Je dois donc être prévenu plus tôt du danger.
Exceptions :
- Présence d’un panonceau qui peut modifier la distance entre l’implantation du panneau et la présence du danger,
- Panneau « double sens » : immédiatement au niveau de l’implantation du panneau
Les panneaux d'interdiction
Les panneaux d’interdiction sont reconnaissables à leur forme ronde associée à la couleur rouge. Le panneau rond noir quant à lui met fin à tous les interdictions précédemment rencontrées.
Ils sont implantés immédiatement au niveau du panneau et jusqu’à la prochaine intersection ou jusqu’au panneau de fin d’interdiction.
Exceptions : présence d’un panonceau qui peut modifier la distance d’interdiction ou la catégorie d’usager concernée
Focus arrêt et stationnement
Visant à réglementer l’arrêt et le stationnement, comme les autres panneaux d’interdiction, ils s’appliquent au niveau de leur implantation et jusqu’à la prochaine intersection ou jusqu’au panneau de fin d’interdiction. Les panonceaux peuvent également modifier la distance de l’interdiction ou préciser les usagers concernés.
En revanche, lorsqu’ils sont intégrés dans un panneau de forme carré ou rectangle, ils s’appliquent dans une zone, une rue voire dans toute l’agglomération. La fin de la zone est indiquée par un panneau noir et blanc barré.
Les panneaux d'obligation
Les panneaux d’obligation sont reconnaissables par leur forme ronde et leur couleur bleue.
Ils sont implantés immédiatement au niveau du panneau et jusqu’à la prochaine intersection ou jusqu’au panneau de fin d’interdiction
Exceptions : présence d’un panonceau qui peut limitée l’obligation à une catégorie d’usager
Les panneaux de direction
- Les panneaux de direction permettent de choisir suffisamment tôt la direction à prendre. Ils sont divisés en 6 catégories : avertissement, présignalisation, signalisation avancée, position, confirmation et annonce, signalisation complémentaire.
- Leur couleur est fonction de l’axe routier concerné
- Bleu = autoroute
- Vert = itinéraire entre grandes agglomération
Blanc = directions locales - Marron = lieux touristiques ou culture
- Jaune = temporaire.
Leur implantation est fonction de la catégorie et de la proximité de ce qu’ils indiquent.
Les panneaux de priorité
Les feux
Les feux tricolores
- Les feux prennent toujours le dessus sur les panneaux. Ils sont annoncés par ce panneau :
de manière systématique hors agglomération. - si la présence du feu peut surprendre le conducteur en ville.
Respecter les couleurs :
- Au feu rouge : arrêt obligatoire
- Au feu jaune : arrêt sauf si danger
- Au feu vert : passage autorisée, à condition que l’intersection soit dégagée.
Cas particulier : feu jaune clignotant à la place du vert. Le passage doit être réalisé avec prudence en respectant les règles de priorité, car d’autres véhicules peuvent déboucher sur l’intersection.
Respecter la ligne d’effet des feux
Le feu est complété par une ligne d’effet qui indique la limite à ne pas dépasser lors de l’arrêt au feu.
En l’absence de ligne d’effet, il faut toujours s’arrêter avant le passage piéton ou à hauteur du feu.
L’objectif est de ne jamais gêner la progression des autres usagers qui sont autorisés à passer lorsque l’on est arrêté au feu.
Attention : lorsque les feux sont hors service ou que le feu jaune clignote, il faut respecter le panneau.
En l’absence de panneau, c’est la règle de la priorité à droite qui s’applique.
Les autres types de feux
Le répétiteur :
Il se situe à l’arrière du feu et s’allume lorsque le feu est rouge. L’usager qui arrive en face est donc informé que le feu est rouge pour les autres véhicules sont arrêtés au feu.
Les feux en forme de flèche :
Il faut respecter la flèche correspond à sa direction :
Exemple : si je tourne à droite et que la flèche indiquant la droite est rouge, je m’arrête.
Les feux supplémentaires :
Le feu supplémentaire jaune clignotant autorise le passage à une catégorie d’usager
- le bus lorsque le feu clignotant indique “BUS”
- les véhicules tournant à droite, lorsque le feu est en forme de flèche vers la droite
- ou encore les cyclistes lorsque le feu indique un cycle.
Cependant, si le feu autorise le passage, il doit se faire à allure réduite en laissant le passage aux autres usagers débouchant sur l’intersection, notamment les piétons.
Les feux uniques clignotants :
- le feu jaune clignotant indique un lieu dangereux. Il faut donc ralentir
- le feu rouge clignotant alerte et impose l’arrêt.
Les feux d’affectation des voies :
Ils se trouvent le plus fréquemment dans les tunnels et indiquent la possibilité d’emprunter la voie qu’ils surplombent :
- la croix rouge interdit l’utilisation de la voie
- la flèche vert autorise la circulation dans la voie
- la flèche orange avertit de l’obligation de se rabattre vers la voie indiquée par la flèche.
Les balises et les bornes
Les balises routières
De différentes formes et couleurs, les balises ont pour principal objectif de matérialiser l’emplacement précis d’un danger.
La balise au bout blanc cerclée de rouge alerte le conducteur de la présence d’une intersection.
Un virage dangereux peut également être signalé par une balise. Elle sera rouge sur les routes fréquemment enneigées pour être visible lorsque les bas côtés sont recouverts de neige.
Les chevrons sont également utilisés pour attirer l’attention des usagers sur la présence de virages.
Les obstacles font également l’objet d’un signalement par la présence de balises de différentes formes :
- par exemple, pour matérialiser la présence d’un ilot
- directionnel. Ici le panneau indique un contournement par la droite
- ou pour indiquer la divergence des voies
- ou tout simplement pour indiquer un obstacle sur le bas côté
Les balises signalant un passage à niveaux sont particulièrement importantes. Le nombre de trait rouge indique la distance à laquelle se trouve le passage à niveau :
- 1 trait = 50 mètres
- 2 traits = 100 mètres
- 3 traits = 150 mètres
Les bornes kilométriques
Les bornes kilométriques comportent plusieurs information : le nom et le type de route, le département et le point kilométrique où l’on se trouve.