La conduite de nuit est particulièrement accidentogène.
Le manque de visibilité est synonyme de danger. Les chiffres parlent d’eux même : les accidents de nuit engendrent 37% des blessés graves et et 46% des tués alors que la circulation de nuit ne représente que 10% du trafic.
C’est l’analyse des conditions dans lesquelles je me trouve qui vont permettre de déclencher le bon comportement avec le même objectif : bien voir et être bien vu.
Circuler sur une route non éclairée, entre chien et loup
Hors agglomération
Absence d’éclairage public
A l’aube ou au crépuscule
Le bon comportement
La visibilité commence à décroître, la perception des éléments de mon environnement et l’évaluation des distances deviennent plus difficile : je roule en feux de croisement pour compenser la baisse de luminosité.
Circuler sur une route non éclairée, la nuit.
Les conditions
Hors agglomération
Absence d’éclairage public
La nuit tombée
Le bon comportement
Quand je suis seul, j’utilise mes feux de route
Sur une route étroite et sinueuse, je peux compléter les feux de route avec les feux de brouillard afin de mieux éclairer le bas-côté.
Mais attention, je passe en feux de croisement :
– lorsque je croise un autre usager,
– lorsque je roule derrière un autre usager,
– lorsqu’un véhicule est sur le point de me dépasser
L’objectif est d’éviter d’éblouir (j’éteins les feux de route et les feux de brouillard avant).
Circuler sur une route éclairée, la nuit
Les conditions
Hors agglomération
Présence d’éclairage public
La nuit tombée
Le bon comportement
Hors agglomération, en présence d’éclairage public, je dois obligatoirement utiliser mes feux de croisement.
Circuler en ville, la nuit
Les conditions :
En ville
Présence d’éclairage public
La nuit tombée
Le bon comportement
Dans ces conditions, le conducteur peut rouler avec les feux de positions seuls qui permettent aux autres usagers de bien le voir ou avec les feux de croisement qui lui assurent en plus une meilleure visibilité.
Les appels lumineux
Pour faire un appel lumineux, il faut allumer de manière intermittente les feux de route et les feux de croisement. Les appels doivent être brefs de manière à ne pas éblouir les usagers et répétés pour appuyer le message.
Il s’agit donc de faire passer un message à un autre usager :
– prévenir d’un danger,
– avant de dépasser,
– pour signaler à un véhicule arrivant en face qu’il est en feux de route,
– avant un sommet de côte, une intersection ou avant un virage pour indiquer sa présence.
Stationner la nuit
L’idée est de ne pas surprendre les autres usagers dans ces situations où la visibilité est réduite. Le risque est que le véhicule soit repéré trop tard par les autres usagers.
Donc l’utilisation des feux va être fonction de l’emplacement du stationnement.
Si je stationne dans un parking ou sur un emplacement prévu à cet effet (bas côté), mon véhicule ne gêne pas la circulation et ne risque pas de surprendre un usager même par manque de visibilité.
Dans ce cas, il est inutile de laisser les feux allumés. Je peux stationner sans feux.
En revanche, si je stationne sur la chaussée, je devrai laisser les feux de position allumés. Automatiquement cela entraîne l’allumage des feux rouges arrière et l’éclairage de la plaque d’immatriculation.
L’allumage des feux de position ne décharge que très peu la batterie.
Attention, le fait, pour tout conducteur, de stationner sur la chaussée sans feux est passible d’une contravention de 4ème classe (retrait de 3 points et amende de 90 euros).